« Ma mère » de Félix Radu : un murmure qui a pris racine dans mon cœur
- Manon Guilloteau
- 30 avr.
- 2 min de lecture
Je ne m’y attendais pas. Ce matin-là, en cliquant sur la vidéo de Félix Radu, je croyais simplement découvrir une nouvelle chanson. Mais Ma mère m’a fait ce qu’un bon café fait à un corps transi : ce texte m’a réchauffée de l’intérieur, sans prévenir.
Une justesse qui serre la gorge
Les premières notes, légères comme une main posée sur l’épaule. Puis sa voix, à la fois fragile et ferme, qui chuchote : « Je voulais t’offrir ce premier titre / Avant qu’il ne soit trop tard ». À cet instant, j’ai senti mes paupières trembler. Pas de grands effets, pas de métaphores alambiquées – juste la simplicité crue d’un fils qui parle à sa mère.
Ces détails qui nous ressemblent
Ce qui m’a bouleversée ? La cuisine. Oui, cette scène banale où il épluche des légumes près d’elle. Leurs rires étouffés, les silences complices, ce regard échangé quand la caméra s’attarde sur leurs mains ridées côte à côte. J’ai revu ma propre mère me montrer à équeuter les haricots verts, nos doigts se frôlant au fond du saladier.
Un chant-miroir
Félix Radu ne parle pas que de sa mère. Il parle de la mienne. De la vôtre. De ces femmes qui ont usé leurs ongles à nous préparer l’avenir. Quand il avoue : « J’ai peur de t’oublier un peu chaque jour », j’ai serré mon téléphone comme on serre une main aimée.
Le cadeau d’une présence
Ce clip m’a appris quelque chose d’essentiel : la beauté tient dans ce qui persiste. Dans ces rituels minuscules – un claquement de langue excédé, une mèche de cheveux rabattue d’un geste familier - qui constituent l’ADN de l’amour filial. Félix transforme l’ordinaire en sacré, sans jamais tomber dans le pathos. C'est le cas pour ses autres textes, tous aussi forts en émotions brutes, et intenses de vérités simples mais essentielles.
Pourquoi je vous le partage ?
Parce que cette vidéo est une caresse en temps de sécheresse émotionnelle. Parce qu’après l’avoir vue, j’ai appelé ma mère pour lui dire « Écoute, il y a ce garçon… ». Parce qu’en 3 minutes 22, Félix Radu réussit ce prodige : nous rendre notre enfance, le temps d’un refrain.
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